Messagepar Pol » 11 janv. 2011, 10:53
Bonjour.
En réalité, aucun de ces colorants n’est spécifique de tel ou tel composant cellulaire, ils ont seulement une affinité sélective pour certaines structures moléculaires (acides, bases, charges électriques, etc.).
Ainsi, l’éosine colore le cytoplasme en rouge parce que c’est une molécule acide qui va se fixer préférentiellement aux molécules basiques (donc acidophiles) contenues dans le cytoplasme alors que le noyau contenant principalement des acides (ADN) est basophile et ne la fixe pas à la même concentration.
Pour la même raison, le bleu de méthylène qui est basique a plus d’affinité pour le noyau à cause de la présence de l’ADN.
Le lugol ne colore pas véritablement le noyau, mais en s’y fixant, il le rend plus réfringent et donc plus visible au microscope.
Quant au carmin-vert d’iode, il s’agit d’une double coloration qui colore différemment les parois selon leur contenu en substances de soutien, cellulose, subérine (liège) ou lignine en raison de leur affinité relative différente pour le carmin et le vert d’iode. Ainsi, les parois pectocellulosiques se colorent de rose à rouge, les parois lignifiées ou subérifiées en vert à bleu, voire même en violet.
Cordialement,
D. Pol