Bonjour,
Sur la question de l'éducation nationale qui rate des opportunités je vous renvoie à un billet sur mon blog auquel j'ai déjà fait référence sur ce forum :
http://comenius.blogspirit.com/archive/2008/09/16/les-technologies-changent-elles-les-pratiques-scolaires.htmlOn a souvent mis beaucoup d'espoir dans les technologies en pensant qu'elles allaient résoudre les problèmes éducatifs. C'était vrai lorsque la radio, puis la télévision sont apparues. C'est de nouveau le cas avec l'arrivée des TIC.
Il me semble que les attentes institutionnelles sur la question de l'intégration des TIC portent sur deux objectifs distincts pas forcément toujours très explicites :
- un usage des TIC qui permettrait aux citoyens de savoir utiliser ces technologies.
- un usage des TIC qui conduise à rénover l'enseignement que ce soit dans la classe (des méthodes qui laissent une plus large place à l'autonomie et aux initiatives des élèves) ou en dehors de la classe (la possibilité d'avoir un suivi éducatif via les ENT par exemple).
Ceci est en relation avec la stratégie de Lisbonne (politique de l'Europe) pour une société de la connaissance qui s'appuie sur l'usage des TIC ;
Ces attentes sont-elles satisfaites ? Les études tendent à montrer que les résultats ne sont pas au niveau des attentes institutionnelles. Le pourcentage de la population européenne atteignant le niveau secondaire supérieur n'a pas varié depuis 2000 en Europe et le taux de sortie prématurée du système éducatif a peu baissé également. C'est un constat d'échec qui est fait actuellement.
En ce qui concerne un renouvellement des pratiques éducatives, même si des innovations intéressantes apparaissent, il me semble que nous en sommes plutôt à une intégration des TIC qui ne change pas fondamentalement les pratiques.
Cela va très vite en effet mais il faut replacer la question de l'intégration des TIC dans le contexte d'une compétition économique mondiale pour laquelle la connaissance est identifiée comme un élément majeur permettant de s'engager dans cette compétition.
Bonne semaine